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Nouvelle réglementation dans la lutte contre la tuberculose

Le 1er février entrait en vigueur l’arrêté royal modifiant la législation sur la lutte contre la tuberculose bovine. Ce texte se fonde sur une nouvelle stratégie et un dépistage basé sur des tests de laboratoire. Voici un aperçu des principaux éléments de cette nouvelle approche.

La modification majeure est l’abandon de la stratégie de tuberculination. Dans la majorité des cas, les tuberculinations seront remplacées par des analyses sanguines. De même, le programme de surveillance fera appel au dépistage sérologique.

Si la Belgique est officiellement indemne de tuberculose bovine depuis 2003, cela m’empêche pas pour autant l’apparition sporadique de nouveaux cas, le dernier remontant à décembre dernier dans une exploitation laitière dans la province de Liège.

«La stratégie de surveillance actuelle de la tuberculose doit donc être améliorée de manière à détecter de manière beaucoup plus précoce les troupeaux infectés. Notre système de surveillance de la tuberculose bovine est actuellement basé sur deux piliers, les tuberculinations systématiques à l’achat d’une part et l’examen visuel des carcasses à l’abattoir d’autre part. Force est de constater que le premier pilier censé être le plus précoce, est inopérant puisque sur les 15 dernières années les cas d’infection sont quasi exclusivement détectés à l’abattoir», explique  l’ARSIA.

Test sanguin au lieu de tuberculination

Les principales modifications sont les suivantes: les suspicions visuelles constatées à l’abattoir seront confirmées par une analyse PCR, beaucoup plus rapide.

Par ailleurs, dans les exploitations à risque, au lieu de la tuberculination, on recherchera dans le sang de l’animal infecté ce qu’on appelle l’interféron gamma (IFNg), une méthode qui ne nécessite qu’une seule prise de sang, avec un résultat donné par le laboratoire. De même, la tuberculination n’est plus nécessaire pour les animaux achetés qui ne seront testés sur la tuberculose bovine que s’il s’agit d’animaux importés de plus de 6 mois provenant d’un pays à risque pour la tuberculose bovine. Ces animaux seront soumis à une analyse sérologique.

Enfin, le nouveau programme de surveillance, faisant appel à un test Elisa tuberculose sur les échantillons IBR, est également entré en vigueur début février. «Ce test combinable aux analyses réalisées à l’occasion de l’introduction d’un animal ou d’un bilan/maintien IBR sera utilisé pour la surveillance de base de la tuberculose. Tous les 5 ans, chaque troupeau fera ainsi l’objet d’un screening tuberculose réalisé en même temps que l’IBR », précise l’ARSIA. Les coûts des programmes de surveillance continueront à être pris en charge par le Fonds sanitaire.

Source: ARSIA, janvier 2021

Info: www.arsia.be/arsia-infos

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