Lely

« Avec moins de vaches, on obtient désormais plus de lait »

À Saaxumhuizen, dans la province néerlandaise de Groningue, les vaches de la famille Dotinga vivent à leur propre rythme. Elles se détendent dans leurs stabulations bien garnies de paille, dégustent une ration savoureuse ou se font traire, le tout à la cadence qu’elles souhaitent. En effet, cela fait deux ans qu’elles sont traites par deux robots de traite.  

Il y a plus de 25 ans, Alle Dotinga a quitté la Frise, avec sa femme Ida et ses parents, pour s’installer dans une ancienne ferme en grandes cultures à Saaxumhuizen, à Groningue. Ils y ont construit une étable avec des logettes et une étable pour jeunes bovins. Les traditionnelles granges d’autrefois sont toujours là et servent de hangar de vêlage, d’abri pour les veaux et de lieu de stockage. C’est ici que les vaches passaient auparavant deux fois par jour dans la salle de traite – jusqu’à ce qu’Alle décide, il y a deux ans, de passer à la traite automatique. La salle de traite de 25 ans a été remplacée par deux robots de traite, une décision motivée tout d’abord par le souhait d’« obtenir plus de lait avec moins de travail ». Alle fait tourner tout seul l’exploitation, et ses fils Jelwin et Jildert viennent régulièrement lui prêter main-forte le week-end. Jelwin (19) ans) vit et étudie à Dronten pendant la semaine, et le week-end, il revient souvent rendre visite aux vaches. Deux jours par semaine, Alle bénéficie de l’aide de son employée Lianne. « Elle vient à la ferme deux après-midi par semaine pour aider aux activités régulières. Ate, un éleveur de bétail retraité de la région, est lui aussi un visiteur régulier à la ferme, où il aide à toutes sortes de travaux. Nous sommes très heureux de leur aide », déclare Alle avec enthousiasme.

Des coûts de main-d’œuvre élevés

Auparavant, un employé était présent pour traire les vaches deux fois par jour les jours de semaine. « C’est un vaste chantier que de traire seul 120 vaches », déclare l’agriculteur, fort de son expérience. « En engageant un ouvrier, nous avons pu répartir le fardeau – pendant que l’un s’occupe de la traite, l’autre se charge des autres tâches : nettoyer les logettes, récupérer les vaches et les veaux », souligne Alle. Auparavant, le week-end, il se faisait souvent aider par ses fils et, au besoin, par des intérimaires. Or, l’éleveur s’est heurté au coût élevé de la main-d’œuvre, et pour économiser sur ce poste et pouvoir gérer l’entreprise seul, Dotinga a fait le choix de l’automatisation. « Cela a bien fonctionné », déclare Alle avec enthousiasme. « L’automatisation est une solution formidable, elle permet à un seul homme de faire tourner l’exploitation. En plus, celle-ci devient plus intéressante pour un éventuel repreneur », ajoute-t-il.

Alle avait déjà depuis un certain temps derrière la tête l’idée d’automatiser la traite : en effet, il a suivi un cours d’orientation sur les robots de traite en 2014. « L’investissement était trop important à l’époque », dit-il à propos de cette période. Dans les années qui ont suivi, il a vu les coûts de main-d’œuvre augmenter et son intérêt pour l’automatisation a continué de croître. En 2019, il a de nouveau mis le sujet sur la table, et il s’est décidé : « Nous avons pris le temps de bien nous orienter. C’est la machine la plus importante de l’exploitation, elle doit donc être parfaite », déclare-t-il. « Nous avons rendu visite à de nombreux autres éleveurs et avons écouté attentivement leurs retours d’expériences. C’est avec ces retours en tête que nous avons choisi Lely, qui avait déjà lancé son robot A5. Nous avons vu que ce robot gérait facilement un taux d’occupation élevé, ce qui était un point essentiel pour les éleveurs, qui connaissaient déjà des taux d’occupation importants à l’époque. Le robot se fonde sur le principe de la libre circulation des vaches, ce qui nous a vraiment séduits : c’est le meilleur système », déclare Alle. Son fils Jelwin ajoute : « Le bras du robot est stable et vient s’accrocher en douceur, et les gobelets ne peuvent pas tomber sur le sol. C’est un ensemble de critères, et le réseau de techniciens a également joué un rôle important dans notre choix. »

Plus de lait et un nouveau tank à lait

Quelles étaient les attentes de Alle concernant la traite robotisée, à l’époque ? « Si je peux commencer le travail une heure plus tard et arrêter une heure plus tôt tout en maintenant la même production, alors je suis déjà très satisfait. En réalité, cet objectif a même été dépassé », dit l’agriculteur qui a vu la production de lait augmenter après la mise en service du Lely. « Au cours des cinq premiers mois, la production quotidienne moyenne par vache a augmenté d’un kg par mois. Nous sommes passés de 29 à 34 kg par vache et par jour », dit-il avec satisfaction. « Cela a été très progressif », indique Jelwin. « On peut supposer que c’est uniquement dû aux robots de traite, car nous n’avons rien changé à l’alimentation ». Pour les éleveurs, les coûts de main-d’œuvre étaient un facteur important incitant à automatiser la traite. « Cet investissement n’est pas du luxe », affirme Alle. « Il fallait le rentabiliser, par la suppression des coûts de main-d’œuvre, et nous y sommes parvenus », se félicitent père et fils.

Avec leurs deux robots de traite, ils fournissent désormais 1,5 million de litres par an, contre 1,3 à 1,4 million par an auparavant. « Nous obtenons désormais plus de lait alors que nous avons moins de vaches », déclare Jelwin. « C’est extraordinaire ! Auparavant, nous avions 140 vaches pour remplir un tank à lait plus petit. Désormais, nous trayons 120 vaches et nous avons acheté un nouveau réservoir dès la première année, car le précédent débordait littéralement. » Pour Alle et son fils, l’augmentation de la production confirme que le choix de la traite robotisée était le bon. « On ne sait pas comment ça va se passer avec le robot tant qu’on ne travaille pas avec. Après tout, chaque exploitation est différente », dit Alle. « Rétrospectivement, nous aurions dû faire le choix de l’automatisation plus tôt. »

À l’étable, ce sont les vaches qui décident

Les vaches de la famille Dotinga passent au robot de traite en moyenne 2,8 fois par jour. « Elles gèrent bien la traite automatique », dit Alle. « Les vaches très productives peuvent même se faire traire quatre fois par jour, ce qui réduit la pression sur le pis. » Jelwin considère la traite par quartier comme un avantage majeur de la traite automatique. « Les gobelets sont retirés à chaque quartier, ce qui évite la surtraite, et fait un litre de lait de différence », précise-t-il. « De plus, les vaches sont désormais beaucoup plus calmes, car ce sont elles qui décident. On peut traverser les étables sans qu’elles ne commencent à s’agiter. »

Pour que l’aménagement de l’étable soit le plus pratique possible, plusieurs projets ont été envisagés lors de la phase préliminaire. « Quand un éleveur travaille seul, il doit pouvoir être aussi efficace que possible », expose Alle. Les robots de traite sont placés à l’avant du bâtiment d’élevage, l’un près des vaches âgées et l’autre près des jeunes vaches. Pour faire de la place à la zone de sélection et à l’espace pour les robots, le couloir d’alimentation a été interrompu, et depuis ce point, les vaches peuvent facilement être déplacées vers l’enclos paillé. « C’est devenu un coin dense et efficace avec les robots de traite, le local du tank, les niches à veaux et l’enclos paillé », explique-t-il.

Le plaisir au travail

Sur le plan social aussi, le robot de traite est très avantageux, déclare Alle. « Le matin, je peux commencer plus tard et j’ai plus de flexibilité. Le robot allège considérablement la charge de travail : c’est quand on n’a plus besoin de traire qu’on se rend compte de l’effort physique que cela représente », conclut l’éleveur. « Avant, il fallait toujours être là à 5 heures et à 16 heures, et c’est donc très agréable de ne plus avoir cette contrainte horaire des traites. »

« Dans l’ensemble, nous sommes très satisfaits de la situation : les robots de traite, un bon sol, notre coopération avec les voisins et les étables qui sont bien remplies. Tant que nous pourrons continuer à traire comme ça et gagner notre vie, nous continuerons comme ça », déclare Alle, qui aime toujours son travail. Quant à savoir si son fils Jelwin prendra sa suite, il semble que l’intérêt soit bien présent, mais seul le temps nous le dira. « Voyons d’abord ce qu’il y a d’autre », dit le jeune fils de l’éleveur, qui profite avant tout de ses années d’étudiant à Dronten – et c’est bien normal.

Données d’exploitation

À Saaxumhuizen, dans la province néerlandaise de Groningue, la famille Dotinga trait 135 vaches et élève 84 jeunes animaux, sur 64 hectares de terres. La moyenne annuelle mobile est d’environ 11 000 kg de lait par vache et par an, avec 4,35 % de matières grasses et 3,45 % de protéines.


Info – lely.com

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