Economie

Faut-il laisser vieillir les vaches?

Une idée bien ancrée parmi les éleveurs laitiers est que le prolongement de la longévité de la vache laitière est financièrement intéressant pour l’éleveur. En effet, plus une vache reste longtemps dans l’exploitation, plus elle produira de lait et moins il faudra de jeune bétail de remplacement. Cette approche est-elle pour autant pertinente?

bétail laitier. Cette durée de vie est déterminée par l’âge de réforme. Cela représente donc, contrairement au critère de l’âge moyen, l’âge que la vache atteint en moyenne avant de quitter l’exploitation. La question est cependant de savoir s’il est rentable de laisser vieillir le bétail. Nous avons étudié cette question en nous basant sur les chiffres de comptabilité de Liba.

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Grosses différences entre les exploitations

L’âge, élevé ou faible, auquel les vaches quittent l’exploitation, s’obtient par la réforme après un certain nombre de lactations. Viser un âge élevé
avant la réforme n’est pas aussi facile qu’on ne le pense. Le tableau 1 opère une répartition des exploitations participantes à la comptabilité de Liba en fonction de l’âge moyen de réforme exprimé en mois. On voit que cet âge moyen pour le bétail laitier est de 60 mois, soit 5 ans.

Le tableau 1 montre également de grosses différences entre les exploitations laitières. C’est ainsi que ‘les 25 % des exploitations les moins performantes’ ont un âge de réforme de 54 mois, tandis que les ‘25 % des exploitations les plus performantes’ affichent un âge moyen de 67 mois, soit 13 mois de plus.

Génisses gestantes

Cette différence est due au taux de vente des génisses gestantes pendant la première lactation. Pour arriver à un âge de réforme élevé, en effet, il est important de réduire autant que possible le départ des vaches en premièreet deuxième lactation. Dans la comptabilité de Liba, on voit que la part des génisses gestantes éloignées au cours de la première lactation atteint 14 %. Lorsqu’on compare ce dernier paramètre et le taux de réforme, on s’aperçoit que les exploitations qui se séparent le moins de génisses gestantes au cours de la première lactation ont un âge de réforme plus élevé. (voir tableau 2).

Lire la suite dans le no. de mai-juin de Laité& élevage

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Texte, tableaux et figures: Teun van den Boom – Liba | Photos: Twan Wiermans

 

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