NewsletterRecherche

La gestion du pâturage en élevage bio

Une étude du CRA-W a mis en lumière l’importance du pâturage tournant et d’un chargement faible pour réduire le parasitisme. Ces deux pratiques sont associées à une utilisation faible, voire nulle, de compléments alimentaires et de traitements antiparasitaires ainsi qu’à une pression parasitaire contrôlée.

Défi important pour le développement du bovin pâturant, la gestion du parasitisme l’est d’autant plus dans l’élevage bio. Ce dernier repose en grande partie sur le pâturage et est soumis à des restrictions en matière de traitements antiparasitaires. Pour déterminer les bonnes pratiques quant à la gestion du parasitisme chez les génisses en conduite bio, le CRA-W a mené un suivi dans six exploitations (trois laitières et trois viandeuses) dans les provinces de Luxembourg et de Namur.

Pub



L’étude réalisée par Anne-Michelle Faux a consisté à caractériser la croissance de génisses en première et deuxième saisons de pâturage et leur niveau d’infestation parasitaire (Fasciola hepatica, Paramphistomum sp. et Ostertagia sp.). Par ailleurs, leur taux de pepsinogène sanguin a également été estimé pour évaluer l’immunité acquise envers Ostertagia sp., un nématode à haut risque pour les bovins. La disponibilité en herbe (quantité et qualité) et les pratiques des éleveurs ont aussi été suivies.

Corrélations

L’analyse des données a permis d’établir des corrélations entre les différentes variables. «La croissance des génisses est en relation directe avec le nombre de parcelles dans le circuit de pâturage. A l’opposé, ces deux variables (croissance et nombre de parcelles) sont inversement proportionnelles au chargement et au nombre de traitements antiparasitaires et, dans une moindre mesure, au niveau de parasitisme et à la valeur nutritive des compléments alimentaires. Par ailleurs, le taux de pepsinogène sanguin était lié à la croissance des génisses, ce qui suggère que les génisses présentant un taux élevé de pepsinogène sanguin ont acquis une immunité envers Ostertagia, ce qui affecterait positivement leur croissance», explique l’auteur de cette étude.

Source: CRAW-Info, printemps 2017

Info: a.faux@cra.wallonie.be

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *