Dans une exploitation laitière, on le sait, le matériau de litière est un réservoir important d’agents de la mammite environnementale, d’autant que les trayons y sont exposés quotidiennement. La M-team (Université de Gand) a fait la compilation de diverses publications scientifiques parues récemment. En voici les conclusions les plus importantes.
Premier enseignement au sujet de la litière en tant que réservoir d’agents de mammite environnementale: l’utilisation de la fraction sèche du fumier se traduit généralement par un taux cellulaire de tank plus élevé et un nombre supérieur de nouvelles infections mammaires par rapport à d’autres matériaux de litière.
Les fermes qui utilisent la fraction sèche sont davantage exposées à la bactérie Streptococcus uberis dans le lait de tank. «Un prétraitement approprié de la mamelle avant le placement de la griffe de traite, avec un pré-moussage et un nettoyage soigneux des trayons, peut aider à contrôler le nombre de bactéries Streptococcus uberis dans le lait de tank», observe la M-team.
Par ailleurs, le type de litière constitue un facteur de risque moins important d’infections mammaires chez les vaches en fin de lactation que chez celles qui sont au début ou au milieu de la lactation. Ce phénomène s’explique principalement par le fait que les vaches en fin de lactation sont moins sensibles aux infections mammaires que les vaches au début et au milieu de lactation.
Enfin, dernier enseignement: le nombre de bactéries dans la litière des vaches en fin de lactation est un facteur de risque important pour les infections mammaires. «Plus le nombre de bactéries dans la litière est élevé, plus le risque d’infections mammaires est élevé au moment du tarissement. Ce lien est plus prononcé dans les exploitations laitières utilisant de la fraction sèche de fumier ou un autre type de litière organique, et moins prononcé dans les exploitations utilisant du sable.»
Source: M-News, février 2020