publi-rédactionnel

«Les vaches laitières sont comme des sportifs de haut niveau. Elles méritent donc les meilleurs soins et accompagnement.» Dries Maenhout

D’une exploitation qui figure depuis quelques années dans le top 10 des exploitations qui obtiennent ‘les moyennes les plus élevées de la CRV’, on pourrait s’attendre qu’elle dispose des trouvailles les plus modernes et d’une étable hypermoderne. Dries Maenhout de Poeke (Flandre-Orientale) a sa propre idée. Il entend atteindre ses objectifs de manière simple et non contrainte. «L’étable des vaches laitières, construite en 2013, atteint vraiment ses limites: 90 vaches productives pour 2 robots de traite et des aires d’alimentation et de couchage limitées. Pour moi, cela ne doit pas être tape-à-l’œil, mais efficace et performant. Des vaches saines et vivant confortablement, des outils adaptés, des données réalistes et suffisamment de variation dans mon travail.»

 

Pub



Les points sur les i

D’emblée, on voit que Dries connaît bien ses vaches. «Pour m’assurer que mes animaux sont bien, il y a un certain nombre de choses que je surveille constamment. Je vérifie d’abord et avant tout leurs bouses. Si les intestins sont sains, la vache est saine. S’il y a un problème, je contrôle les teneurs en matière grasse, en protéine et en urée.» Via le rapport ‘production laitière la plus élevée’ que génère le logiciel de robot Crystal, l’éleveur repère les anomalies par rapport à la production des dernières 24 heures par vache et ce, sur les 10 derniers jours. Ces données ne peuvent pas trop varier. Par ailleurs, il contrôle les teneurs en matière grasse et en protéine. Mais Dries Maenhout avertit: «Un robot vous permet de tout suivre et de tout analyser, jusque dans les moindres détails. Mais c’est à l’éleveur de déterminer quelles sont les données importantes, à quoi il les utilise et se focaliser là-dessus. Pour cela, il faut connaître ses vaches. Je ne me base pas uniquement sur des chiffres. Si l’éleveur connaît bien ses animaux, les données sont un complément bienvenu pour mettre les points sur les i.»

Les meilleures vaches sont celles qui passent impeccablement à travers ce système et n’apparaissent jamais dans les rapports. Elles produisent comme il faut, sans présenter de hauts et de bas. Ces vaches se présentent au robot toutes les 8 heures par exemple. «Si l’intervalle entre deux traites monte d’un coup à 12 heures, je sais qu’il y a peut-être un problème. Autrement dit: le système et les données me soutiennent et me complètent dans ce que je n’ai pas vu. Mais ma propre connaissance des vaches reste très importante.»

 

Sportifs de haut niveau

Ce qui frappe, c’est la quiétude qui règne dans l’étable. Les vaches s’y sentent bien et confortablement, même s’il y a quelques rebelles qui s’affranchissent des règles. «Nous en avons une, une vache à 100.000 litres, qui déteste avoir un pis tendu. Elle se trouve donc régulièrement à la barrière près du robot. Mais le système ne permet une fréquentation du robot que toutes les 8 heures. Cette vache a trouvé un stratagème qui consiste à rester devant la barrière et à laisser toutes les autres vaches dans la file d’attente. Cela s’est déjà produit une fois: une nuit, le système a lancé un signal d’alarme pour signaler un embouteillage à la porte de sélection», se souvient Dries. N’est-il pas partisan de la circulation dirigée des vaches? «Mais oui, je préfère une vache guidée et un agriculteur libre qu’une vache libre et un éleveur dirigé. Lorsqu’une vache a donné par exemple 80 % du lait escompté, le système donne un signal OK et lui permet de sortir. Mais lorsqu’il fait trop chaud en été, les vaches n’y sont pas incitées. Le climat peut être rendu plus agréable, notamment grâce aux ventilateurs. Les vaches ont également la possibilité de se coucher dans l’étable plutôt que d’aller à l’extérieur. Quand il fait trop chaud, elles préfèrent se trouver à l’extérieur pendant la nuit. Lorsque j’arrive le matin, elles sont pratiquement toutes à l’extérieur, ce qui est très agréable.»

«Les vaches laitières doivent fournir quotidiennement une performance exceptionnelle. Je les considère comme des sportifs de haut niveau, ce qui implique qu’elles méritent les meilleurs soins et accompagnement, sans quoi elles ne peuvent être performantes. C’est la raison pour laquelle je veux travailler le plus préventivement possible.» Aussi Dries n’économise-t-il pas sur les aliments, les frais vétérinaires, les vaccinations, etc. Ses vaches ne souffrent pratiquement pas de problèmes aux onglons ou d’un taux cellulaire chroniquement trop élevé. «Mais elles ont de temps à autre des passages à vide bénins, tel un coureur cycliste au sommet de son art, contraint, la mort dans l’âme, de quitter le Tour de France suite à un refroidissement. De la même façon, on observe parfois des vaches dont la production laitière recule, sans qu’elles soient réellement malades. Pour l’éleveur, les maintenir saines et heureuses est une tâche de tous les jours.»

Chaque année, un pas en avant

L’approche de Dries et Brenda se base sur la continuité. «Ce que l’on fait bien, il faut continuer à bien le faire, tout en se remettant en question et ajuster et améliorer telle ou telle petite chose. Chaque hiver, je m’engage à améliorer un poste. L’hiver dernier, c’était le jeune bétail. C’est ainsi qu’on continue à progresser graduellement. Et j’apprends beaucoup des autres. Mais il faut aussi avoir une dose de chance.»

Brenda et Dries dévoilent leurs projets d’avenir: «Nous souhaitons agrandir l’étable existante à 6 rangées, ce qui nous permettra d’ajouter des aires d’alimentation et des logettes, ce qui sera positif pour le confort des vaches, mais aussi pour la facilité de travail. Nous désirons également disposer d’une nouvelle étable pour les vaches taries et avons également des projets dans l’élevage de poulets de chair.»

 

Dries et Fullwood Packo

Fullwood Packo soutient le troupeau de Dries depuis de nombreuses années. Au début, il s’agissait d’une salle de traite conventionnelle, avant la transition vers la traite robotisée en 2013. Les podomètres et le système de management fournissent à l’éleveur les données nécessaires pour une gestion optimale de son bétail. «Mon slogan: je veux du mieux, du plus et du plus facile. Et jusqu’à présent, ça me réussit plutôt bien», conclut Dries en riant.


L’exploitation laitière de Brenda et Dries

  • Nombre de vaches laitières
    • 100 (90 en production)
  • Terres
    • 55 ha (y compris 10 ha près des bâtiments
  • Jeune bétail
    • Elevage du jeune bétail en interne, 100 unités
  • Autres spéculations
    • 200 truies et 1.800 porcs à l’engrais, projet d’élevage de poulets de chair
  • Prix de revient critique
    • 27 à 28 cent
  • Production
    • 1,4 million kg (FrieslandCampina)
      • 2 robots de traite Merlin Pro (2013 et 2015); logiciel de management Crystal et suivi de la qualité du lait
      • tank à lait: au départ un tank de 7.200 l, remplacé par un tank refroidisseur de 15.000 l avec un tank de  refroidissement par eau glacée qui produit de l’eau glacée l’après-midi grâce aux panneaux solaires et ce pour refroidir autant que possible le lait avec de l’énergie renouvelable
  • Fullwood Packo Technologie
    • °2013: 69 logettes; circulation dirigée des vaches; logettes creuses chaux-paille-eau); 50 auges; 1 robot de traite
    • °2015: placement d’un deuxième robot
  • Etable des vaches laitières:
    • Nombre de traites: 2,7 – 2,8

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *