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Quelles stratégies alimentaires pour diminuer les émissions de méthane?

L’Université de Liège et le Centre des technologies agronomiques viennent de publier leur rapport du projet Life-Dairyclim. Ce document de 35 pages («Stratégies alimentaires pour diminuer les émissions de méthane et l’empreinte carbone des vaches laitières») est désormais accessible.

Pour rappel, le projet Life Dairyclim, financé par l’UE, s’est étendu d’octobre 2015 à septembre 2019. Un de ses objectifs était de diminuer l’impact environnemental du secteur laitier en Belgique, au Danemark et au Luxembourg. Pour la Belgique, l’Université de Liège était coordinatrice de Life Dairyclim. Ce projet s’est articulé autour de deux axes: d’une part, mitiger les émissions de méthane entérique en promouvant des stratégies d’alimentation optimisées à l’étable et au pâturage, d’autre part améliorer la gestion du pâturage.

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Impossible, dans le cadre de cet article, de faire un résumé de ce travail de recherche. Nous nous limiterons donc à en reprendre les recommandations et les conclusions.

Recommandations

–      L’inclusion de matières grasses dans l’alimentation des vaches est utile pour réduire les émissions de méthane par animal par jour ou par kg de lait, sans impact global significatif sur l’environnement;

–      La graine de lin extrudée est plus efficace que la graine de colza et est donc préférable;

–      Pour être efficace, le pourcentage de graisse doit être supérieur à 4 %, ce qui équivaut à 4,3 kg/vache/jour d’un concentré riche en graines de lin extrudées;

–      Ce concentré peut être distribué en début de lactation;

–      Certains coûts supplémentaires sont liés à ce type de concentré, mais ils restent limités (+ 3 %) lorsqu’ils sont exprimés en kg de lait. Ils pourraient être compensés par une prime à un lait durable;

–      L’introduction d’herbe pâturée permet une réduction sensible des coûts alimentaires;

–      L’impact climatique exprimé par hectare est également favorable à des rations qui comprennent un pourcentage important d’herbe pâturée.

Conclusions

–      L’atténuation des rejets de méthane est possible par la mise en place de stratégies alimentaires adaptées;

–      L’effet bénéfique sur les émissions de méthane peut être lié à des effets délétères en termes d’impact climatique global, de performances zootechniques et économiques;

–      Il est impératif d’avoir une vue d’ensemble de tous les impacts potentiels des stratégies proposées.

Le rapport est téléchargeable sur: labos.ulg.ac.be/dairyclim/wp-content/uploads/sites/30/2015/12/Livret_best_feedings_31-12-19_Fr_FL-corr.pdf

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