Management

Un management adapté au prix du lait et des aliments

Le prix du lait et celui des aliments du bétail sont élevés pour le moment. Le prix du lait a d’ailleurs proportionnellement davantage progressé que celui des aliments. Ce constat se vérifie au ratio prix du lait-prix des aliments qui augmente depuis quelques mois. Ce ratio indique la quantité de kg de matière sèche de la ration totale (fourrage grossier, coproduits, concentrés) qu’un éleveur peut acheter avec la recette obtenue d’un litre de lait. Cet indicateur est important pour la confiance de l’éleveur qui se sent rassuré lorsque ce ratio prix du lait-prix des aliments dépasse le chiffre 2. On n’y est pas encore, mais on s’en approche.

D’après nos propres chiffres, le ratio prix du lait-prix des aliments s’établissait à 1,96 en janvier. Le graphique 1 montre que le ratio a commencé à remonter à partir de 2021, après l’impact important du coronavirus sur le marché laitier en 2020. La hausse du ratio prix du lait-prix des aliments accentue les différences entre producteurs laitiers, les uns se trouvant dans une position favorable, les autres dans un contexte négatif. Ce sont les différences dans les prix du lait et des aliments, mais aussi les objectifs de production, qui expliquent ces contrastes.

Nous connaissons plusieurs exploitations qui disposent de très peu de liquidités, malgré un prix du lait assez élevé. Ce déséquilibre est dû aux coûts fixes à la hausse, mais aussi en partie au solde alimentaire. Les chiffres du graphique 2 montrent que le solde alimentaire dépasse en moyenne 8 euros actuellement. Une moyenne pluriannuelle de 8 euros est extrêmement élevée.

Comment, dans le contexte actuel, différentes exploitations affichent-elles un solde alimentaire décevant ?

Un solde alimentaire sous la moyenne…

… a à voir avec les points suivants :

  • efficacité alimentaire
  • production laitière
  • position d’achat
  • qualité des fourrages grossiers

Pour illustrer ces différents points, le tableau 1 montre le résultat d’une exploitation qui atteint actuellement un solde alimentaire de 8,68 par vache et par jour. Le tableau esquisse aussi ce que serait le solde alimentaire par vache et par jour dans les scénarios suivants :

  • – 15 % de la production laitière avec une ingestion de matière sèche en recul de 1,2 kg ;
  • + 15 % du prix de la valeur alimentaire des aliments achetés par rapport à la ration actuelle de l’exploitation ;
  • une combinaison des deux scénarios.

Ce calcul repose sur les suppositions suivantes:

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