Reportage

Une approche globale pour éviter la cétose

En juin, Elanco introduisait un nouveau concept global contre la cétose. Celui-ci repose sur trois piliers: mesurer, gérer et protéger. Pour recueillir un témoignage sur l’importance d’une approche adéquate de la cétose Lait & Elevage s’est rendu à Horrues-Soignies (Hainaut) chez l’éleveur Emmanuel Peeters (au centre sur la photo) et son épouse Delphine Vantyghem, qui est également vétérinaire d’exploitation. Nous y avons également rencontré le vétérinaire Pieter Taelman, consultant technique ‘ruminants’ chez Elanco.  

Emmanuel Peeters (37 ans) exploite, avec ses parents, une ferme mixte avec un volet ‘grandes cultures’ important, une activité laitière et un élevage viandeux. Emmanuel, qui a repris l’exploitation en 2016, représente la quatrième génération de la famille à exploiter cette ferme. Les 220 hectares de l’exploitation servent à des cultures classiques telles les céréales, le maïs, les pommes de terre et les betteraves, mais aussi du ray-grass de semence et de la luzerne (15 ha). A noter aussi 35 ha de prairie. Au total, le cheptel est de 550 bovins, dont 350 de race Blanc-bleu et 200 Holstein. Le bétail laitier est hébergé dans une étable-serre mise en service en février dernier. Emmanuel Peeters a opté pour le zéro-pâturage et la traite robotisée (deux robots A5 de Lely) avec une circulation libre. Ce choix n’a rien d’étonnant puisque notre éleveur est également représentant Lely. Il s’est en outre spécialisé en aménagement d’étable à titre d’activité complémentaire. Quant à son épouse Delphine Vantyghem, qui est vétérinaire, elle dirige en indépendante un cabinet vétérinaire, tout en officiant comme vétérinaire d’exploitation dans la ferme. Etant donné la taille du troupeau, l’intervention régulière d’un second vétérinaire (Paul Dehon) s’impose.

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Expert de terrain depuis plus de 10 ans     

Sans exagérer, on peut qualifier Emmanuel Peeters d’expert de terrain en matière d’approche de la cétose. En effet, la découverte de la problématique et la première méthode d’approche préventive de la cétose – inconnue à l’époque en Europe – remontent à une visite chez des membres de sa famille qui exploitent une ferme laitière au Québec. « Cela m’a permis de voir quel effet un traitement préventif de la cétose peut avoir sur la production laitière », entame-t-il. Dès que cette méthode a été introduite en Europe, Emmanuel s’en est emparé. « Dès le départ, j’ai perçu la pertinence d’une démarche préventive. Au fil des ans, je l’ai élargie car je voyais les effets positifs sur le démarrage, la santé animale et la fertilité. Comme j’ai un emploi du temps très chargé, il est important de ne pas m’encombrer de tâches curatives: mettre les vaches malades à part, les traire séparément, etc. Non, je privilégie une prévention intensive. » Cette option s’applique d’ailleurs aux affections métaboliques et respiratoires, ainsi qu’à la mammite.

Concrètement, chaque vache de troisième vêlage ou plus est systématiquement traitée préventivement contre la cétose. Pour les vaches de deuxième vêlage, on évalue avec précision la condition corporelle. Les vaches dont la condition est trop riche n’échappent pas à la prévention. Il en va de même pour les génisses qui vêlent à l’âge de 27 mois et plus. « Faciliter ainsi le démarrage est une stratégie que je recommanderais à tous mes collègues puisque j’ai expérimenté que les animaux franchissent beaucoup mieux la période de transition », poursuit l’éleveur.

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Texte et photos: Franky De Letter

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