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Améliorer la qualité nutritionnelle du lait et diminuer son empreinte environnementale

Le CRA-W et l’UCL ont mis au point un concept alimentaire qui permet d’améliorer la qualité du lait (acides gras, vitamines et polyphénol), tout en limitant les rejets de méthane et d’azote par la vache.

Malgré sa richesse en nutriments, le lait de vache est régulièrement pointé du doigt du point de vue de la santé, en particulier sa teneur en acides gras saturés qui aurait un impact négatif sur le cholestérol chez l’homme. D’autre part, l’élevage est mis en cause pour sa responsabilité dans le réchauffement climatique en raison des émissions de méthane dans l’atmosphère et les rejets d’azote.

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Un essai, mené pendant l’hiver 2017, a consisté à comparer la ration traditionnelle à une ration optimisée. «Cette dernière était formulée afin de satisfaire très précisément les besoins en protéines des animaux, compte tenu de leur niveau de production. Elle était optimisée quant à ses nutriments énergétiques (céréales et oléagineux), sa composition en matière grasse (graine de lin) et sa durabilité (matières premières produites localement, ensilage riche en légumineuses)», explique Adeline Lefevre du CRA-W.

Ration optimisée

Le lait produit avec la ration optimisée, pour un niveau de production analogue, avait une composition nutritionnelle nettement supérieure. En effet, il contenait plus d’acides gras polyinsaturés (+ 62 %)  et présentait un rapport oméga 6/oméga 3 proche de 1,0 (autrement dit, un faible risque cardiovasculaire). Par ailleurs, il était plus riche en vitamine B12 (+ 47 %), dont la carence peut entraîner des risques neurologiques chez les personnes âgées. Une autre constatation faite lors de cet essai: ce lait obtenu à partir de la ration optimisée est riche en équol, un polyphénol spécifique à haut potentiel antioxydant et susceptible de prévenir les cancers hormono-dépendants.

Adeline Lefevre ajoute: « En parallèle, cette ration optimisée permettait de réduire les émissions de méthane par les animaux de 12 % et les rejets d’azote de 29 % par rapport à la ration traditionnelle. Au total, le bilan carbone du litre de lait est diminué de 29 % par rapport à la ration traditionnelle.»

Source: CRA-WInfo n° 55, hiver 2017-2018, a.lefevre@cra.wallonie.be

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