L’European Milk Board (EMB) rappelait, il y a peu, que la couverture des coûts de production dans l’élevage laitier était plus que jamais la clef de voûte de sa survie et de sa contribution à la durabilité.
En effet, les études montrent que plus d’un quart des coûts de production ne sont pas couverts et constituent donc une perte sèche pour le producteur. «Pour obtenir des prix au producteur rémunérateurs, il est possible de délimiter un cadre plus équitable dans le contexte de la réforme actuelle de la PAC», précise l’EMB, qui exhorte les Etats membres de l’Union européenne à se saisir des propositions du Parlement européen sur l’organisation commune des marchés.
Plus précisément, il s’agit de permettre l’adoption d’instruments efficaces de gestion de crise, parmi lesquels la réduction volontaire de la production, un thème que l’EMB martèle depuis longtemps. Cette réduction temporaire des volumes de lait en période de crise aide à éviter les crises profondes et la surproduction.
Par ailleurs, l’EMB ajoute: «Au niveau géostratégique, il recommande aussi de miser sur une production régionale et de haute qualité, sans portes d’entrée par le biais d’accords de libre-échange. Pour cela, il faut des instruments comme le programme de responsabilisation face au marché (PRM), capable de réagir efficacement à des événements géostratégiques imprévisibles et donc d’éviter des dégâts durables.»
Source: EMB, le 20 janvier 2021