Le mouvement d’agrandissement des exploitations, entamé il y a des décennies, se poursuit inexorablement. Ce phénomène est renforcé par les évolutions technologiques et scientifi ques et par la pression économique qui pousse vers toujours plus de productivité. On peut y ajouter des demandes sociétales. Tout va dans le sens de l’augmentation de la taille du troupeau dans les exploitations. Mais quels sont les impacts d’un cheptel plus nombreux sur la productivité et le bien-être animal ? Des chercheurs allemands se sont penchés sur ces questions en réunissant les données de plus de 3.000 exploitations pour cerner la problématique.
En Europe, les citoyens se montrent de plus en plus sensibles au bien-être animal dans l’élevage. Des labels publics et privés s’efforcent de répondre à cette aspiration sociétale et citoyenne en informant le consommateur sur les conditions d’hébergement du bétail, le pâturage et d’autres caractéristiques d’exploitation qui peuvent infl uencer les différents aspects du bien-être animal. Très souvent, la taille de l’exploitation et le nombre d’animaux détenus sont utilisés comme critères pour ce type de labels. L’idée sous-jacente est de considérer que les troupeaux de grande taille seraient préjudiciables au bien-être animal. L’appréciation est évidemment différente du côté des éleveurs qui n’établissent pas le lien entre la taille de l’exploitation et le bien-être animal, une idée qui semble être confi rmée par plusieurs études récentes.Un index du bien-être animalC’est ainsi que des chercheurs allemands ont étudié à grande échelle la possible existence d’un lien entre des caractéristiques d’exploitations spécifi ques et une interprétation large du bien-être animal. En effet, le bien-être animal comporte diverses dimensions telles que la santé corporelle et le fonctionnement corporel, le fait d’avoir un …
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