La moisson, c’est pour bientôt. Outre la production de céréales (blé, orge, épeautre, etc.), l’agriculteur a tout intérêt à valoriser la paille produite sur son exploitation, pour la litière, mais aussi en tant que matière première à intégrer dans la ration, celle de tarissement surtout. Pour cela, la technique du broyage de la paille s’avère d’un précieux secours.
Plus la vache mange pendant le tarissement, plus elle mangera en période de transition et au cours des premières semaines de lactation. Pour y arriver, l’approche au tarissement doit être la suivante. Le tarissement de deux mois se divise en deux périodes, l’une de 6 semaines (le ‘farr-off’) et l’autre de 2 semaines avant le vêlage (le ‘close up’). L’éleveur doit veiller à une source d’abreuvement optimal, le vache devant être capable de boire 10 litres à la minute. Un autre point d’attention, c’est l’absence de stress de la vache tarie. En effet, en période de tarissement, son poids peut être jusqu’à 100 kg supérieur à celui d’une vache en lactation.
S’agissant de la ration de tarissement, il faut maximaliser l’ingestion en kg MS et limiter l’apport d’énergie. Pour parvenir à cet objectif, la paille est idéale, si ce n’est que la vache aura tendance à sélectionner et à privilégier par exemple le maïs contenu dans la ration. Pour éviter que la vache trie, la solution consiste à broyer la paille (en brins de 4 à 6 cm). Dans ce cas, non seulement la vache ne peut plus trier, mais en plus cela permet de diluer l’énergie du maïs. Cette ration permet à la vache d’ingérer jusqu’à 14 kg MS/jour sans pour autant que soit dépassé le niveau de 750 UFL/kg MS. On atteint ainsi les valeurs-cible.
La paille longue peut également être réduite en farine de paille. Pour arriver au diamètre souhaité, il suffit de changer les grilles du broyeur. Par ailleurs, la farine de paille se révèle idéale pour assécher les logettes.
Valorisation de la paille
La sécheresse persistante et répétitive contraint les éleveurs à puiser dans leurs stocks de fourrage, ce qui fait craindre une pénurie pour les prochains mois. D’où l’importance de valoriser au mieux la paille produite sur l’exploitation.
En outre, on peut également broyer les céréales et ensuite ajouter des granulés dans la mélangeuse. Ce produit, qui doit évidemment être conservé au sec, présente les caractéristiques suivantes:
– l’amidon du blé devient plus stable (le pH augmente);
– l’énergie du blé, ainsi que l’ammoniaque du produit, constituent un terreau favorable à la flore microbienne de la panse;
– ce blé stabilisé permet de réduire le risque d’acidose chronique;
– du point de vue financier, cette solution s’avère payante puisque l’éleveur valorise les matières premières de son exploitation et réduit ses achats de tourteaux.
Info: www.farmhelp.fr