Pour l’état de santé des vaches, il est très important de soigner au mieux le désilage et le mélange des fourrages. Ce défi est sans doute un des plus importants à relever dans une exploitation laitière. Comme de nombreux éleveurs utilisent une mélangeuse, il nous paraît utile de pointer un certain nombre d’éléments à améliorer.
En tant que ruminant, la vache ne peut être en bonne santé que si ses estomacs sont continuellement en mouvement pour transférer les acides gras volatiles (aide acétique, acide propionique, acide butyrique) au corps via la paroi de la panse. Ce mécanisme évite l’acidification du rumen et permet de maintenir le taux d’acidité au-delà de 6, favorisant la flore ruminale et la multiplication des bactéries dans le rumen. Le fonctionnement de cette flore permet une dégradation optimale du fourrage et donc son exploitation par l’organisme. Le résultat obtenu est une très bonne efficacité alimentaire qui peut dépasser le seuil de 1,60. C’est la condition pour que l’animal puisse croître et produire du lait, tout en ayant une résistance maximale puisque les intestins ne sont pas endommagés et sont donc en mesure d’ingérer tous les éléments nutritifs, tels que les acides aminés et les minéraux.
Désilage
Lors du désilage des fourrages grossiers ou des coproduits, il faut d’abord vérifier si l’ensilage ne fermente ou ne moisit pas. Ce contrôle doit se faire à chaque affouragement. On sait que par temps très chaud ou après une pluie violente, le front d’attaque peut se détériorer. Ces aliments dégradés doivent être éliminés car ils ne conviennent pas en tant que fourrage. Même s’ils sont mélangés à d’autres composants de la ration, les ingrédients avariés sont dangereux à ingérer. Par exemple: les boulettes de moisissure bleue dans le maïs ensilage occasionnent la formation de pénicilline, détruisant une bonne partie de la flore ruminale.
Après chaque nourrissage, les aliments répandus devant le silo doivent être enlevés et mélangés. En effet, si on laisse ces aliments sur le sol, les oiseaux viennent y fouiller, accélérant ainsi le phénomène de fermentation et de moisissure. Dans ce cas, ces aliments doivent être éliminés.
Dans la mélangeuse
Vérifiez chaque semaine si les couteaux sont encore aiguisés et s’ils ne sont pas tordus. Faire tourner la mélangeuse alors que les couteaux sont émoussés et/ou déformés nécessite beaucoup de capacité pour obtenir un mélange satisfaisant. Par ailleurs, des couteaux vieillis se cassent plus rapidement et de petits fragments métalliques risquent d’aboutir dans la ration à distribuer. Pour éviter ce risque, on installera un aimant sur la vis mélangeuse pour capter les bouts de métal. L’aimant doit être nettoyé une fois par semaine. Quant aux contre-couteaux dans une grande mélangeuse, ils sont destinés à une utilisation à un nombre de tours élevé et pour des aliments difficiles à mélanger. En fait, ils sont tout à fait superflus. Il vaut mieux ne pas utiliser de contre-couteaux qui détériorent le résultat du mélange.
…. Lire la suite de l’article dans le no. de Lait & Elevage de janvier-février 2021
Texte: Dick de Lange, adVee – Photo: Twan Wiermans