En 2016, l’industrie laitière belge a réalisé un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros, dont 55 % ont été exportés. L’année dernière, les laiteries ont transformé près de 4,5 milliards de litres de lait, soit 10 % de plus qu’en 2015.
La croissance que l’industrie laitière belge a connue au cours des dix dernières années est saisissante: alors qu’en 2006, la filière lait avait transformé 3,1 milliards de litres de lait, dix ans plus tard, ce volume a bondi à 4,5 milliards de litres, soit 45 % en une décennie. L’accroissement de 1,4 milliard de litres provient essentiellement de producteurs belges.
Au cours de la même période, le secteur a investi la bagatelle de 1,2 milliard d’euros, ce qui a permis d’augmenter légèrement l’emploi dans la filière et d’augmenter de près de 50 % les exportations.
Lors de la récente assemblée générale de la CBL (Confédération belge de l’industrie laitière), on n’a pas manqué d’évoquer le Brexit. Le Royaume-Uni représente 10 % de nos exportations laitières. Ces exportations concernent essentiellement le fromage, mais aussi le lait fermenté, la crème glacée, les boissons lactées et la poudre de lait. «En cas de Brexit dur, il faut s’attendre à un recul sensible de nos exportations. Selon les scenarios, les prélèvements à l’importation devraient rendre nos produits laitiers de 20 à 40 % plus chers. Le scenario le plus noir entraînerait un impact qui serait deux fois plus important que celui de l’embargo russe», explique la CBL.
Grâce à la baisse de l’offre et à la hausse de la demande sur les marchés laitiers, la situation s’est améliorée sensiblement l’année dernière. Au cours des 4 premiers mois de l’année 2017, on a noté un bond de près d’un tiers du prix du lait payé au producteur, de 26,1 à 35,1 euros/100 litres.
Cela étant, si la situation de l’industrie laitière en 2017 est encourageante, il fait rester prudent. «Les livraisons de lait peuvent augmenter, mais modérément.»
Source: CBL, le 9 juin 2017