L’utilisation de la fraction solide du lisier en tant que litière dans les logettes creuses gagne du terrain. Le SPF Santé publique pose cependant un certain nombre de conditions à cette pratique et ce, dans l’intérêt de la santé animale et de la santé humaine.
Techniquement, la valorisation de la fraction épaisse du lisier en guise de litière consiste à éliminer le liquide contenu dans les effluents. La fraction solide avec les fibres sert ensuite à garnir les logettes creuses.
Une récente étude a mis en lumière que près d’un quart des éleveurs utiliserait cette pratique. Les résultats de cette enquête montrent par ailleurs que le recours au lisier séparé a peu d’effets sur la qualité du lait (taux de germes et de coli du lait) et sur la santé mammaire (taux cellulaire du lait de tank). Ces valeurs sont plutôt fonction de la gestion de l’exploitation, en particulier le prétraitement lors de la traite et la fréquence du garnissage des logettes.
Conditions
Dans plusieurs pays de l’Union européenne, l’utilisation de la fraction épaisse du lisier comme litière destinée aux animaux de rente est tolérée, mais de façon encadrée. Les conditions sont les suivantes:
– La fraction solide utilisée doit provenir de l’exploitation même pour des animaux d’un même troupeau;
– Seuls peuvent servir les séparateurs de lisier de l’exploitation. Les séparateurs mobiles (entrepreneur de travaux agricoles) ne sont donc pas autorisés;
– Le travail doit se faire de manière hygiénique. Le séparateur, les tuyaux et les autres éléments de l’installation doivent être nettoyés soigneusement après chaque utilisation.
Source: Melkveebedrijf, le 20 mars 2019