A une question parlementaire posée par la députée Leen Dierick (CD&V) sur la tuberculose bovine, le ministre fédéral de l’Agriculture Willy Borsus a indiqué qu’il se passe en moyenne trois à quatre mois entre l’ordre d’abattage et l’indemnisation par le Fonds sanitaire. En cas d’abattage massif, des acomptes importants sont souvent versés.
Au cours des cinq dernières années, le montant total des compensations pour l’élimination des foyers de tuberculose bovine et des animaux suspects s’est élevé à 2,8 millions d’euros.
Chaque année, des bovins sont abattus après un résultat suspect ou positif à la tuberculination. On parle de foyer lorsque l’analyse montre la présence de l’agent pathogène Mycobacterium bovis. Dans ce cas, toutes les exploitations de contact sont retracées et analysées. Ceci dit, le nombre de foyers reste limité: un en 2011 et en 2012, neuf en 2013, aucun en 2014, trois en 2015 et aucun au cours des trois premiers mois de 2016. Le statut ‘indemne de tuberculose bovine’ obtenu en 2003 par la Belgique, n’a jamais été remis en cause.
Entre 2011 et aujourd’hui, 2,8 millions d’euros ont été payés aux détenteurs de bovins en compensation de l’élimination des animaux suspects ou contaminés. En moyenne, l’indemnisation s’élève à 200.000 euros, avec cependant de forts écarts d’un cas à l’autre. «L’indemnisation n’est pas toujours proportionnelle au nombre d’animaux pour lequel un ordre d’abattage a été délivré. Dans les exploitations viandeuses, l’indemnisation est moins élevée parce que la valeur d’abattage de ces animaux est plus importante que celle du cheptel d’une exploitation laitière spécialisée», a précisé Willy Borsus.