Le 14 mars dernier, la Commission européenne a autorisé des réductions temporaires de la production dans le secteur laitier, une dérogation provisoire aux règles de la concurrence, réclamée par plusieurs pays de l’UE.
Phil Hogan, le commissaire européen à l’Agriculture, a également proposé un doublement des niveaux de stockage pour la poudre de lait et le beurre, respectivement à 218.000 tonnes et 100.000 tonnes.
Ceci dit, les réactions à ces mesures sont pour le moins mitigées. C’est ainsi que la FWA regrette qu’il s’agisse de mesures «conjoncturelles et non structurelles». Et la FWA de rappeler que ses demandes portent sur des mesures de régulation du marché qui permettent aux éleveurs de dégager des revenus rémunérateurs. Les mesures de réduction proposées le 14 mars sont purement temporaires et sur base volontaire des Etats qui le souhaitent. Or, observe-t-on à la FWA, quel est le pays qui acceptera de diminuer sa production, alors que les autres ne le feront pas? En d’autres termes, ce type de mesure ne contribuera pas à faire remonter le prix du lait.
Même son de cloche à l’European Milk Board (EMB) qui reproche également à cette mesure de réduction temporaire et volontaire de ne pas fournir de réponse structurelle adaptée et à long terme. La diminution de production dans tel pays sera annihilée par l’accroissement de la production dans tel autre pays. Ce qu’il faudrait, ce sont des mesures qui s’appliquent dans l’ensemble des Etats de l’UE.